Galerie


Perdu dans le ciel.
dissous dans l’infini des ombres.
Rongé aussi, par l’éternel de ses propres visions.
Englouti peu à peu — non dans la nuit,
mais dans soi même.
Contempler avec trop d’intensité,
c’est brûler avec le gouffre.
Qui regarde l’abîme,
le laisse entrer.
Et dans le chaos,
une étoile naît,
dansante.
NIETZSCHE X3
70 x 50 cm


L’hiver,
Et l’orage déchire la nuit.
La neige recouvre chaque pas,
De toute façon,
La lumière est un simple murmure derrière la tempête.
Comment trouver son chemin
quand chaque trace s’efface avant même d’exister ?
Peut-être qu’au bout, cette porte close
Cache la chaleur qui apaisera le froid qui m’habite.
Ou peut-être que tout dépend
de qui partage ce feu.
Car un foyer peut devenir un champ de bataille,
et parfois, la tempête la plus violente
n’est pas celle qui ravage les champs,
mais celle qui sommeille derrière les murs,
ou pire — sous ma peau.
La lune perce un instant les nuages,
Elle offre une promesse fragile.
La route est dure,
mais je m’avance encore,
incertain si l’effort en vaut la peine.
De loin, la maison paraît presque vivante.
Mais si, en franchissant son seuil,
je n’y trouvais que des visages fermés ?
Si la chaleur promise
n’était qu’un mensonge peint sur ses murs ?
J’hésite,
mais m’accorde le luxe d’un arrêt,
d’un souffle,
même si la déception guette au tournant.
Au moins, je pourrai sentir un instant
le feu contre mes mains gelées.
La voie semblait claire,
tellement limpide,
qu’on aurait juré qu’elle menait à l’évidence.
Et pourtant…
il est impossible de demeurer dans la tempête,
mais peut-être aurais-je dû continuer sans m’arrêter,
pour voir ce qui se cache derrière la montagne.
La chaleur,
ne vient pas de ces murs,
mais de mes organes encore tièdes
et d’un cœur qui bat — si froid.
SNOWFALL
50 x 40 cm


En te voyant je vois bien que tout a changé.
On a parcouru les Dunes,
Au moins sans foi
On avait même des rêves.
Tout ce que j’entreprend me ramène à toi,
Le calme, inutile de le chercher d’avantage
Car il ne se trouve ni ici ni ailleurs.
Ni en toi en réalité car le vacarme ne cesse que lorsque tu t’éteins.
J’ai pas cédé c’est toi qui a cédé en premier,
Essaie de m’attraper tant que tu peux,
Tout en sachant que je suis peut être tout aussi fade que toi.
La fumée crée des Dunes grises,
Et les démons viennent du ciel.
DUNES GRISES
80 x 60 cm
4h17


Toujours l'orage et la tempête.
Le passage qui passe au pied du mur,
ne mène nulle part.
La plaine paraît plutôt silencieuse,
théâtre d'un chemin mal indiqué.
80 x 60 cm
AURORES BORÉALES


Le paysage devient difforme.
Le vertige est devenu une habitude.
Chaque chose demeure à sa place
pourtant,
nous n’avons plus de but.
Car chaque pas vers l’avant
fait reculer le monde d’un pas.
Dans le vertige de l’immobile,
rien n’a plus de sens.
50 x 40 cm
MOONLIGHT


C’est un texte qui parle d’addiction.
Et de bateau.
Parce que les deux, parfois, se laissent aimer,
même si certains s’en détournent.
Mais mentionner, Le mot,
est-ce vraiment en parler ?
Nommer la tempête suffit-il à la comprendre ?
Parler, c’est peut-être surtout se convaincre soi-même.
Chercher un port dans ses propres propos.
Et alors,
le texte dérive.
Il ne parle plus d’addiction,
ni de bateau.
Seulement de celui qui avance,
sur les vagues.